Texte à méditer :  "Nulle part l'homme ne trouve de plus tranquille
et de plus calme retraite que dans son âme"
   Marc-Aurèle (IIè s. ap. J.-C)

Peintres - Découvrir Friedrich

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"Le peintre ne doit pas seulment peindre ce qu'il voit devant lui, mais aussi ce qu'il voit en lui-même"

Abbaye dans un bois de chênes, 1809-1810. Tableau qui possède un pendant; ce sont des toiles qui sont exécutées par paires contrastant dans la composition, dans l'atmosphère et l'heure et même parfois dans le thème. Ici le pendant Moine au bord de la mer, 1808-1810, possède la même composition en bandes horizontales monochromes. On peut aussi rapprocher les deux toiles par la place qu'occupe le ciel qui symbolise l'espoir de l'au-delà alors que la partie inférieure du tableau, sombre et lugubre, évoque le deuil des moines qui procèdent à l'enterrement de l'un des leurs.Moine au bord de la mer, 1808-1810. pendant de l'abbaye dans un bois de chênes; Le ciel occupe les 3/4 de la toile. Le moine est perdu dans cette immensité angoissante. Impression tragique de la scène renforcée par l'absence de bateau sur la mer. Image du désarroi de l'homme dans la nature.Paysage d’hiver, 1811. Un infirme erre péniblement dans une nature hostile et désolée. Solitude absolue du personnage.
Dans ce paysage d'hiver avec église de 1811, une clarté perce les nuages et la nuit. L'infirme, adossé au rocher prie et a abandonné ses béquilles (peut-être n'en a-t-il plus besoin?). Les sapins, représentation de la foi chrétienne au milieu desquels se trouve un crucifix, qui ont remplacé les chênes et l’église gothique qu’on aperçoit au loin donnent à ce tableau une atmosphère mystique.Le mont Watzmann, 1824-1825. Représentation de la montagne, symbole de Dieu. La nature ici est totalement déserte, ni hommes, ni bêtes, il s'agit de rendre la majesté de cette montagne que Friedrich n'a sûrement jamais vue, mais qu'il peint d'après des gravures.Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818. Peinture qui a peut-être été peinte en hommage à un défunt. Ce tableau est souvent donné comme illustration au mouvement romantique dans la mesure où on peut voir dans cet homme au sommet d’une montagne l’image du voyageur qui n’a pas de but défini. Y sont représentés les éléments de la sensibilité romantique : l’angoisse devant l’infini, l’harmonie avec la nature, le reflet du divin. On remarque aussi que les lignes parfaitement symétriques aboutissent au niveau du cœur de l’homme.
L’arbre aux corbeaux, 1822. L’arbre est un des thèmes largement représentés par Friedrich ; vieux et mutilés, les chênes symbolisent une conception païenne de la vie et illustrent les vertus germaniques par excellence de ténacité et de courage alors que le sapin avec ses aiguilles toujours vertes est le symbole de la foi chrétienne. Dans ce tableau, les oiseaux, des corneilles ou des choucas sont les symboles des dieux scandinaves et allemands Odin et Wotan et font allusion à une époque païenne révolue.Ruines du monastère d'Eldena, près de Greifswald, 1824-1825. L'abbaye envahie par la végétation est "humanisée" par la présence d'une maison. Ce tableau évoque le rapport entre le divin et l'humain.Les blanches falaises de Rügen, vers 1818. Rügen est une île peu fréquentée de la Baltique où se rendait le peintre. Ile très sauvage avec des falaises à pic, elle est propice au recueillement. 1818 est l’année où Friedrich épouse Caroline Bommer ; l’élément féminin entre dans sa vie et dans son œuvre (on peut d’ailleurs voir dans ce tableau le souvenir du voyage de noces des Friedrich : à droite le jeune frère du peintre, contemplatif, au centre Friedrich cueillant des fleurs pour sa femme, assise à gauche du tableau).
Femme au coucher du soleil, vers 1818. Ce tableau est assez proche dans sa composition du voyageur contemplant une mer de nuages. On y retrouve en effet un personnage de dos, central, en harmonie avec la nature. On peut voir dans ce tableau une représentation de la mort prochaine de cette femme – qui est peut-être l’épouse du peintre – qui se trouve sur un chemin qui s’interrompt brutalement et a devant elle la perspective d’une communion avec le divin. Réflexion très romantique sur le bonheur interrompu au moment même où Friedrich vient de se marier.Deux hommes contemplant le lune, vers 1819. Il s’agit assurément ici du peintre lui-même et de son élève le plus doué, August Heinrich. Ils contemplent une vallée inaccessible à notre regard : impuissance de l’homme face à son destin. Quant à la lune, elle symbolise la rédemption et la vie éternelle. On voit aussi dans le tableau l’opposition entre le chêne mort et le sapin.La mer de glace, vers 1823-1824. Thème romantique de l’homme confronté aux déchainements naturels. Il s’agit encore d’un tableau d’inspiration autobiographique puisqu’il rappelle la mort d’un jeune frère de Friedrich : celui-ci s’est noyé sous ses yeux alors qu’il faisait du patin à glace. Aucune présence humaine vivante dans ce tableau qui montre la désespérance absolue et la fin de l’existence humaine.
Paysage avec cerceuil, fosse et chouette, vers 1836-1837. A cette époque Friedrich sent bien qu’il est à la fin de sa vie et représente sur ce dessin son propre cerceuil sur le point d’être descendu dans la fosse. La chouette symbolise la mort et la connaissance religieuse.

Sources pour les Peintres : Le Musée du Monde et l'encyclopédie de l'Art (édition livre de poche)


Date de création :03/12/2008 @ 18:32

Dernière modification :27/12/2008 @ 18:31

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