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 Peintres - Découvrir Matisse
Retour | | | Portrait de Madame Matisse dit "la raie verte", 1905, huile sur toile de 40.5x32.5 cm. Matisse réduit les formes à l'essentiel. Ce qui caractérise ce tableau est cette rayure verte qui apparaît d'abord comme artificielle mais délimite en fait les zones d'ombre et de lumière pour révéler la construction régulière du tableau. Les espaces colorés ainsi séparés gagnent en relief. Pour Matisse, il s'agit moins de faire le portrait de sa femme que de "peindre un tableau", c'est-à-dire de construire par la couleur. Ce tableau se trouve au Statens Museum for Kunst de Copenhague. | La Danse, 1909-1910,huile sur toile de 260x391 cm, cette toile est une oeuvre de commande dans laquelle matisse a privilégié le motif de la Joie de vivre. C'est au regard du spectateur de réunir les mains sur la gauche du tableau Dans la Danse, la "religion du bonheur" a pris forme. La farandole provençale est pour Matisse l'incarnation du rythme et de la joie de vivre. Pu de couleurs appliquées en grandes surfaces homogènes, et un dessin qui tend à la ligne pure et donne l'esquisse des formes, voilà ce qui caractérise ce tableau dans lequel le style décoratif s'associe à la figure humaine. Ce tableau se trouve au musée de l'Ermitage à St Pétersbourg. | L'Heure de peinture, 1919, huile sur toile, 74x93 cm; ce tableau se trouve à Edimbourg au Scottish National Gallery of Modern Art. On pénètre ici dans l'atelier du peintre et de fait la vie de matisse est désormais inséparable de son art, "Un peintre n'existe que par ses tableaux", disait-il. Cependant on remarque l'image du peintre sur la gauche du tableau est réduite à son minimum : le peintre appartient bien à son univers artistique mais il conserve en même temps une certaine distance puisqu'il est plus une évocation qu'un élément réaliste. La présence de la jeune fille qui lit s'en trouve donc renforcée. On s'intéressera au miroir qui permet d'introduire dans la toile un paysage exclu de la pièce; ce miroir est par ailleurs une sorte de tableau dans le tableau et évoque l'activité du peintre. | | | | Le Nu Rose, 1935, huile sur toile, 66x92 cm exposée au Baltimore Museum of Art. La plupart des compositions importantes des années 1935 et 1936 sont des nus. L'impression de monumentalité, malgré les dimensions réduites du tableau, vient du fait que bras et jambes sont coupés par les bords du tableau en une sorte de gros plan; c'est à l'imagination du spectateur d'aller au-delà des limites du tableau. D'une texture sèche et mate, la couleur s'allie au fond du tableau et rappelle ainsi les fresques d'un mur crépi. Matisse lui-même parle de la "belle matité" qui est une des qualités principales de la peinture murale. | Jupiter et Léda, 1944-1946, huile sur panneau (triptyque) 183x157 cm qui appartient à une collection particulière à Paris. Œuvre de commande, Matisse choisit le thème mythologique mqis dépouille sa peinture de toute narration. Encore une fois le nu féminin est monumental. La couleur atteint à nouveau un haut degré d’intensité (ce sera le cas dans toutes les scènes d’intérieur qui datent des années 1946-1948) notamment avec les surfaces rouges qui semblent s’ouvrir sur la composition qu’elles encadrent. | Le Rideau égyptien, 1948, huile sur toile, 116.2x88.9 cm, ce tableau se trouve àWashington. C’est la dernière toile importante de matisse qui, avec la fenêtre et la nature morte, reprend certains de ses thèmes favoris. Le titre du tableau témoigne de l’admiration de matisse pour les étoffes chargées de motifs. Le noir, largement utilisé, éclaire le tableau car la lumière n’est pas absorbée par le noir qui au contraire la réfléchit. en même temps que l’intensité des autres couleurs s’en trouve accrue. | | | Nu bleu IV, 1952, pochoir, 116,2x88,9. Les trois dernières années de sa vie, Matisse travaille de façon absolue et crée les grands papiers découpés. Ce nu donne l’impression d’être sculpté dans une étoffe impalpable et apparaît dégagé de tout décor. Le peintre réalisera plusieurs essais avant de parvenir à une solution définitive. | Henri-Emile-Benoît Matisse naît le 31 décembre 1869 dans le Nord. Il fait des études de droit mais se lance dans la peinture dès 1891 et vend ses deux premiers tableaux en 1896 alors qu’il est l’élève de Gustave Moreau pour qui « la couleur doit être pensée, rêvée, imaginée » ; c’est ce qui conduit Matisse à privilégier la fonction créative de la couleur. Jusqu’en 1903, sa peinture sera influencée par celle de Cézanne mais cette même année, avec son ami Derain, il expose des toiles au Salon d’automne où les couleurs vertes et mauves sur les visages font scandale - d’où l’appellation « cage aux fauves » qui est donnée par la critique à cette salle d’exposition-. En 1912-1913 il se rend au Maroc où la lumière lui inspire des paysages méditerranéens très colorés. Pendant la guerre, à laquelle il ne participe pas, malgré sa demande, il réduit sa peinture à un langage géométrique extrêmement simplifié, il supprime les détails anecdotiques et utilise beaucoup le noir. Après la guerre et jusqu’en 1930, il réside de plus en plus souvent à Nice, sa palette s’éclaircit et peint des intérieurs plus intimes et plus fleuris. A partir de 1935 il se consacre à des toiles préparatoires au Nu Rose, s’installe à Vence et travaille la technique des gouaches découpées : « découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculptures ». Ses gouaches prennent des dimensions de plus en plus monumentales et occuperont les trois dernières années de sa vie avec la série des Nus Bleus. De 1948 à 1951 il réalise les vitraux de la chapelle des Dominicains à Vence. Parallèlement à la peinture, Matisse s’est consacré à la sculpture, la gravure, la lithographie, il a illustré les poèmes de Mallarmé en 1932 et des œuvres de Joyce, Montherlant ou Baudelaire. Il a également crée des décors et des costumes pour les ballets russes de Diaghilev. |
Sources pour les Peintres : Le Musée du Monde et l'encyclopédie de l'Art (édition livre de poche)
Date de création :01/10/2007 @ 11:09 Dernière modification :01/10/2007 @ 11:20 Page lue 1324 fois
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 Chapitre liminaire
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