Texte à méditer :  "Nulle part l'homme ne trouve de plus tranquille
et de plus calme retraite que dans son âme"
   Marc-Aurèle (IIè s. ap. J.-C)

Peintres - Découvrir Dali

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"La différence entre les surréalistes et moi, c'est que moi je suis surréaliste". S. Dali

Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil, 1944, huile sur toile, 51x40,5 cm. Les éléphants « aux pattes arachnéennes » symbolisent la dimension intermédiaire entre le Ciel et la Terre et amorcent le thème de la lévitation qu’on retrouvera dans ses toiles « mystiques corpusculaires ».Autoportrait, vers 1921. « Séñor Patillas » (Dalí est surmnommé ainsi car il porte des pattes) avec en toile de fond la vision impressionniste de Cadaquès, en Espagne, que l’on retrouvera tout au long de son œuvre. En effet, les origines catalanes de Dalí sont perceptibles dans ses tableaux et plus particulièrement la plaine de l’Ampurdán qui est pour lui le plus beau paysage du monde et devient le leitmotiv de ses premières toiles. Cadaquès sert de décor, comme ici, mais la côte découpée et les rochers déchiquetés seront à l’origine de toutes les excroissances qui caractérisent un grand nombre de ses peintures.Persistance de la mémoire, 1931. Ce sont les fameuses « montres molles », nées d’un rêve de camembert qui coule… Affrontement ou complémentarité du « mou » et du « dur », ce tableau est le reflet de ce qui se passe dans la vie de Dalí ; il connaît la grande épreuve de sa vie, celle de l’amour avec Gala qui va dominer toute son œuvre et qui va le guérir de ses terreurs mieux que ne l’auraient fait les « plus ambitieuses méthodes psychanalytiques ».
Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste, 1934-1935. Dalí est parti d’une photo de la star hollywoodienne pour ce tableau.Le sommeil, 1937. « Véritable monstre dont la morphologie et la nostalgie sont appuyés sur 11 béquilles principales…car il suffit qu’une lèvre trouve son appui exact dans un coin de l’oreiller ou que le petit doigt de pied s’agrippe imperceptiblement à un pli du drap pour que le sommeil nous étreigne de toutes ses forces. C’est alors que le front horrible s’avance lourdement et s’appuie sur la colonne molle du nez sous forme de , biologique par excellence, le même qui fleurit dans la volute de chair couronnant la courbure dorsale de l’embryon… ». On retrouve cette opposition du « dur » et du « mou ». C’est grâce à la «glorieuse méthode paranoïaque-critique » qu’il crée ce tableau du Sommeil. Cette « méthode » permet à Dalí d’opposer l’automatisme pur et passif des surréalistes à sa pensée agissante.Enfant géopolitique observant la naissance de l’homme nouveau, 1943. Le monde intra-utérin de l’œuf, peint à la main en couleurs superfines. C’est la période des « visions hallucinées »
Galarina, 1944-1945. Raphaël peignait la Fornarina… Dalí peint la Galarina. Son bracelet est le serpent domestiqué de l’Eve victorieuse ; la position des bras symbolise la « corbeille de pain » et son sein nu « le bout d’un croûton ».Galatée aux sphères, 1952. Pour Dalí c’est le « paroxysme de la joie », une « monarchie anarchique », « l’unité de l’univers… ». Le peintre est entré dans sa période de « visions scientifiques »influencées par les découvertes scientifiques modernes. En outre l’explosion atomique de 1945 l’a littéralement ébranlé et l’atome est désormais son sujet de réflexion préféré.Dalí nu, en contemplation devant cinq corps réguliers métamorphosés en corpuscules, dans lesquels apparaît soudainement la Léda de Léonard chromosomatisée par le visage de Gala, 1954. Le peintre fixe sur sa toile ce qu’il appelle « l’espace suspendu », où « les êtres, les objets apparaissent comme des corps étrangers de l’espace. » Le chien couché à droite du tableau est emprunté à Ayne Bru, peintre du XVI° siècle, Le martyre de saint Cucufate.
Salvador Felipe Jacinto Dalí (1904-1989) photographié en 1971 devant la statue d’Ernest Meissonier. Montrant très jeune des dispositions étonnantes pour le dessin, il se forme à l’Ecole des beaux-arts de Madrid où il rencontre F. Garcia Lorca et Luis Bunuel (il participera à la mise en scène de 2 de ses films : Le Chien andalou en 1929 et l’Age d’or en 1930). C’est en 1926 à Paris qu’il fait la connaissance de Picasso, Breton, t Eluard qui l’orientent vers le groupe surréaliste auquel il adhère en 1929 – année de sa rencontre avec Gala qui deviendra sa femme- mais qu’il quittera en 1934, désavoué par Breton. Rupture qui est définitive en 1939 quand Dalí s’installe en Amérique, Breton le surnomme Avida Dollars, anagramme de son nom. Il y passe les années de guerre et publie son autobiographie, La Vie secrète de Salvador Dalí, en 1942. En 1949 Dalí et Gala reviennent en Europe où il participe à de nombreuses expositions et donne en 1953 une conférence à la Sorbonne sur « Les aspects phénoménologiques de la méthode paranoïaque-critique ». Parmi ses créations extravagances, on notera en 1958 la présentation au théâtre de l’Etoile d’un pain de 15 mètres de long. En 1971, ouverture du S. Dalí Museum à Cleveland qui sera transféré en 1982 à St-Pétersburg (Floride).

Sources pour les Peintres : Le Musée du Monde et l'encyclopédie de l'Art (édition livre de poche)


Date de création :01/10/2007 @ 10:45

Dernière modification :07/11/2007 @ 11:29

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