Louis Andrieux est le véritable nom de Louis Aragon ; il est un enfant illégitime et ne sera jamais reconnu par son père, ancien préfet de police et ambassadeur. Lycéen brillant, il étudie la médecine et est affecté en 1917 à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il rencontre André Breton. Il écrit ses premières œuvres en 1920 et 1921, un recueil de poèmes et un roman. D’abord très proche de Breton, puisqu’il participe à la création du mouvement surréaliste, il s’éloigne, pour des raisons idéologiques, du chef du surréalisme en 1931 ; en effet Aragon s’engage de plus en plus au sein du Parti communiste auquel il adhère depuis 1927.
En 1928, c’est la rencontre décisive avec une jeune femme d’origine russe, Elsa Triolet qui lui inspire un grand nombre de poèmes d’amour : Cantique à Elsa en 1941, Les yeux d’Elsa en 1942, Elsa en 1959 et Le Fou d’Elsa en 1963.
Il fut journaliste à l’Humanité en 1933-1934, directeur du quotidien Le Soir de 1937 à 1939. Pendant l’Occupation, il s’engage dans la Résistance et, à la Libération, il entre au Comité central du PCF ( Parti Communiste Français).
Mais la mort de Staline en 1953, et les révélations sur la véritable nature du régime soviétique le plongent dans le doute quant à son engagement politique. La mort d’Elsa en 1970 ajoute encore à son désarroi. Il meurt en 1982, après avoir publié un roman-testament : Le Mentir-vrai.